La politique permet-elle de s'épanouir ?

Bah tout dépend de ce qu'on appel politique, mais dans le fond je pense très sincèrement que de ne pas s'investir en politique c'est laisser la place aux médiocres qui vont décider à notre place.
Il est facile de dire "tous des pourris, véreux et cupides", mais la situation actuel n'est que le résultat d'un désengagement d'un désintéressement et d'une remise aveugle en certains partis plus ou moins crédibles.
Tous bords confondus, le résultat est toujours le même : un petit cercle d'individu en fédèrent un grand nombre au moment des élections. Ensuite, bah c'est eux qui tirent les rennes...
Par politique, il n'y a pas que les partis. Il y a les syndicats, la presse, les lobbies, les pétitions, associations et j'en passe. Autant de contre-pouvoir qu'on a laissé se dévaloriser.
On peut taper sur la CGT, FO et autres CFDT et cie, leur perte de crédibilité tient principalement au fait qu'en France la syndicalisation est devenue marginale :


Voici un simple graphique sur le taux de syndicalisation de la population active en 2004 (ça n'a pas beaucoup évolué depuis) .

Voici un simple reflet de comment se passe la politique en France, ne serait-ce qu'au niveau du travail chacun et confronté individuellement face à l'Etat et à son employeur, avec des syndicats peu légitimes pour défendre leurs droits. A quoi voulez-vous qu'on s'en tiennent quand à côté de ça on est de le pays qui compte le plus de journées de grèves par ans en Europe :



Les faits sont simples à analyser, quand quelque chose ne va pas on descend dans la rue pour se plaindre. Bien sur, la plus part de ces mouvement sont stériles (cf : le mouvement universitaire actuel), par ce qu'on est certes nombreux à se mobiliser, mais nous n'avons personne pour nous représenter. A ce constat, le positif à l'investissement en politique me semble évident ; que ce soit un investissement actif ou une simple adhésion.

Oui, mais je pense qu'il faut trouver un autre moyen de se faire entendre car, la perte de crédibilité va accroître les mesures drastiques de certains con*****

Je suis d'accord avec toi, mais cet autre moyen quel serait-il ? Étant dans un système démocratique, la seule manière de régler les conflits est d'être capable de faire remonter les revendications "populaires". Hors les deux alternatives actuelles sont la syndicalisation (ou l'association) ou le référendum, les deux ont leurs lacunes et dans le cadre démographique de la France la seconde solution resterait dérisoire voir dangereuse.
Et de toute manière pour qu'un mouvement soit légitime il faut une forte adhésion (et dans l'idéal un contre-courant). En l'occurrence, la meilleure chose serait une multiplication des organismes de contre-pouvoir et un fort engagement de la population dans ceux-ci. L'exemple de la Suède est probant : état providence et système social encore plus avancé que le notre, maintient des acquis sociaux par les syndicats (et autres) et au final peu de grèves car le poids de ces organismes suffit à faire pression sur le gouvernement et à limiter les réformes libérales.
A ce titre, on a beaucoup à apprendre des pays scandinaves. Même si dans une certaine mesure leur contexte n'est pas vraiment le même que le notre...

La tu ne m'apprend Rien. Vais aller en Finlande Tiens !