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Sexualité en Prison

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Message par Keir Dim 21 Avr - 14:13

Sexualité en prison : « On les réduit à des bêtes, puis on les lâche »



Article issu de "Rue 89". Cet article m'a fait me poser la question de l'être humain, en tant que personne derrière le criminel et le fou dangereux. Dans quelle mesure la punition sert-elle de leçon, lorsqu'elle ôte la conscience de la réalité en annihilant la psyché?

"A l’origine de ce livre, un mémoire d’un master en criminologie. Nina Califano a à peine retravaillé son texte pour qu’il soit publié sous le titre, « Sexualité incarcérée ». Dès la quatrième de couverture, on comprend que ce mémoire n’est pas comme les autres : de sa recherche, il est sobrement dit qu’elle « fut particulièrement distinguée ».

Les vrais éloges sont dans la préface. Un travail « exemplaire sur le plan scientifique » ; « un mémoire de recherche d’une qualité exceptionnelle qui devait absolument être mis à la disposition du plus grand nombre ».

Quand j’ai rencontré la jeune femme de 24 ans, elle m’a impressionnée. Reçue à l’école de magistrature, elle s’apprête à devenir magistrate. Nina Califano maîtrise parfaitement son sujet, pourtant très riche. C’est du droit, de la socio, de la philo. Et c’est passionnant.


Sexualité en Prison Prison

Rue69. Dans votre livre, vous pointez les paradoxes de la sexualité en prison : elle n’est pas interdite mais les actes obscènes sont condamnables.

Nina Califano. Dans le code de procédure pénal, il n’est pas jamais évoqué le terme de sexualité. Pareil dans les règlements intérieurs. C’est un non-dit.

C’est comme si ça n’existait pas. Par contre, il y a cette disposition qui prévoit que tout acte obscène imposé à la vue des surveillants ou des autres détenus est passible de sanction disciplinaire. Par ailleurs, les textes de droit commun sur l’exhibition sont applicables aussi.

En théorie, une personne détenue peut donc être sanctionnée deux fois, au titre du droit commun et au titre du droit carcéral. En pratique, les sanctions restent dans le cadre disciplinaire et on ne verra pas un détenu pour exhibition condamné devant un tribunal.

Ça ne se fait pas, mais ça reste possible. C’est souvent cette idée qui règne par rapport à la sexualité en prison. C’est possible. Tout fonctionne à l’arbitraire. Il n’y a pas de règles, dans un monde qui devrait pourtant être régi par les règles.

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Parlons de votre méthode : vous avez animé un atelier de littérature avec des détenus.


J’étais adhérente au Groupement étudiant national d’enseignement aux personnes incarcérées (Genepi) et dans ce cadre j’animais un atelier d’écriture et de littérature. C’est comme ça que j’ai pu rencontrer des détenus. Un jour j’ai lu « L’Etranger » de Camus :

« J’avais fini par gagner la sympathie du gardien-chef [...]. C’est lui qui, d’abord, m’a parlé des femmes. Il m’a dit que c’était la première chose dont se plaignaient les autres. Je lui ai dit que j’étais comme eux et que je trouvais ce traitement injuste.

– Mais, a-t-il dit, c’est justement pour ça qu’on vous met en pri­son.

– Comment, pour ça ?

– Mais oui, la liberté, c’est ça. On vous prive de la liberté. »


Pour moi, ce livre ne parlait pas de sexualité, il y a juste cette phrase qui fait référence aux femmes. Mais en leur lisant, j’ai vu les détenus changer de visage… Il y avait un point douloureux, un nœud s’est crée avec cette petite phrase.

L’un deux a fait une blague, sur leur condition sexuelle, leur frustration. Sachant que derrière le rire, il y a souvent des choses, j’en ai profité pour expliquer ma démarche.

En maisons d’arrêt, il y a beaucoup de rigolades sur ce sujet et l’impression d’être dans une bande de potes que ça travaille, comme des ados qui parlent de ça parce qu’ils n’y touchent pas encore. Mais en centre de détention, quand on finit par en parler, c’est toujours avec une grande pudeur, une grande retenue.

Sexualité en Prison Prison

Au XIXe siècle, vous racontez comment la sexualité des prisonniers (déjà) est considérée comme honteuse. Pourquoi ? En vous lisant, on a l’impression que le fondement de cette idée, c’est que le plaisir sexuel du détenu est intolérable car associé à une peine trop douce.

Oui c’est tout à fait ça. L’idée qui prévaut c’est celle de la peine, la peine dans tous les sens du terme. Ce n’est pas la peine privative de liberté, c’est la peine globale. Et donc tout ce qui n’est pas de l’ordre de la peine et a fortiori de l’ordre du plaisir, c’est prohibé. On doit rester dans un cadre de pénitence.

Mais même certains détenus ont intégré cette idée-là, qu’ils sont punis. Quand on parle de sexualité, la première chose qu’ils évoquent c’est qu’il n’y a rien à dire parce qu’ils n’ont pas à en avoir une. Ils sont en prison.

Vous parlez de masturbation et vous dites que beaucoup de détenus l’utilisent comme moyen pour s’endormir.


C’est toujours difficile de faire des généralités, mais il y a énormément de problèmes pour s’endormir en détention. Souvent les détenus parlent de ça. Les solutions possibles sont le cannabis, les médicaments et puis la masturbation.

Elle devient souvent presque un rituel sécurisant. La comparaison est bizarre, mais c’est un peu comme les enfants qui prennent leur tétine, toujours au même moment. Et puis, ce qui rassure c’est d’être soi, que ça marche toujours. « Je suis encore un homme. » Il y a le besoin de se dire ça, même seul, même dans 9 m2.

Dans ces cas, la masturbation est de l’ordre de l’addiction. Certains détenus ne peuvent plus s’en passer, même une fois sortis de prison, et même en ayant des rapports avec quelqu’un d’autre.

Ils doivent faire perdurer ce rite qu’ils ont eu pendant dix, quinze ans. Certains détenus récupèrent une sexualité « normale », mais la prison crée parfois aussi des rapports tordus avec les conjoints retrouvés. Il faut repenser l’autre, comme quelqu’un qui a des envies, des désirs potentiellement différents des siens.

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C’est en fait la seule sexualité acceptée par l’administration pénitentiaire ?


Oui, et ça crée de la colère chez certains détenus : même dans cette intimité-là, leur sort leur échappe. Quand il y a des films porno qui sont diffusés c’est pareil. Bien sûr, les détenus sont satisfaits. C’est presque un progrès. Mais c’est vraiment comme si on leur disait : « Là, maintenant vous pouvez avoir un moment de sexualité. » C’est terrible.

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“Je n’avais jamais vu autant de films de cul de toute ma vie”, raconte un ancien détenu. Le cinéma porno circule de plus en plus en prison et l’administration s’en accommode : ça calme ses pensionnaires. Témoignages.


Comment ces diffusions de films porno se passent-elles ?


Il y a un canal interne de diffusion. La majorité des détenus ont une télé qu’ils louent tous les mois et c’est donc par ce biais-là qu’ils regardent les films diffusés par l’administration pénitentiaire.

Là encore, il n y a pas de règle. Il y a eu une circulaire pour les proscrire, mais personne ne la suit. Dans l’absolu si un directeur permet la diffusion de pas mal de films porno, un nouveau directeur peut changer ça.

Sur ce point-là, encore plus particulièrement, les détenus ont une haine. Ils disent que la pornographie remplace la bromure [un puissant sédatif, ndlr]. Ils disent : « Voilà on nous fout ça pour qu’on se taise, on est des bêtes. » Même eux intériorisent ça, parfois. On calme la bête et on nous fout ça pour qu’on ne se tape pas dessus.

Et il y a quelque chose de terrible parce qu’eux-mêmes se réduisent à ça. C’est comme pour les médicaments, ils critiquent l’usage que l’administration en fait, mais ils les prennent. Et ils sont demandeurs. Et ils vont en redemander plus.

Ce qui est terrible quand on est en prison, c’est qu’on participe activement à notre déshumanisation, à notre bestialité, à notre violence. Les détenus sont actifs au processus de désocialisation.

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Certains détenus fondent leurs fantasmes sur leurs souvenirs, mais vous parlez d’une certaine sécheresse de l’imaginaire.



A l’origine de ce livre, un mémoire d’un master en criminologie. Nina Califano a à peine retravaillé son texte pour qu’il soit publié sous le titre, « Sexualité incarcérée ». Dès la quatrième de couverture, on comprend que ce mémoire n’est pas comme les autres : de sa recherche, il est sobrement dit qu’elle « fut particulièrement distinguée ».

Les vrais éloges sont dans la préface. Un travail « exemplaire sur le plan scientifique » ; « un mémoire de recherche d’une qualité exceptionnelle qui devait absolument être mis à la disposition du plus grand nombre ».

Quand j’ai rencontré la jeune femme de 24 ans, elle m’a impressionnée. Reçue à l’école de magistrature, elle s’apprête à devenir magistrate. Nina Califano maîtrise parfaitement son sujet, pourtant très riche. C’est du droit, de la socio, de la philo. Et c’est passionnant.

Vous montrez bien comment la prison, c’est d’abord la solitude, et l’autoérotisme. Quasiment tous les détenus se masturbent. Vous citez l’écrivain Abdel Hafed Benotman, qui a passé dix-sept ans en prison :

« La solitude sexuelle était telle que celui qui se masturbait avait l’impression de tenir dans sa main le sexe d’un autre. »


C’est très fort et ça montre l’envie d’avoir quelqu’un d’autre. Au delà du rapport sexuel, ce qui manque c’est quelqu’un qui vous touche, deux corps qui s’entrelacent. Même quand l’autre n’est plus là, on essaye encore de le faire vivre. Au point que pendant une masturbation, le détenu imagine quelqu’un d’autre qui touche son corps.

Autant la dimension de la peine, l’arbitraire étaient des aspects auxquels j’avais déjà réfléchi, autant je n’avais pas vraiment envisagé cette problématique de l’altérité, de la désociabilisation. L’autre manque.

Pour vous dire à quel point ça existe : le premier jour, quand je suis entrée en centre de détention, j’ai serré la main aux détenus. Ils étaient gênés. Après, le geste est devenu plus naturel, mais au début, il ne l’était pas. Le contact de la peau est déjà anormal.


Vous parlez du retour compliqué au dehors, d’un point de vue sexuel. Et vous citez Jacques Lesage de La Haye : « L’état de frustration de l’individu à la sortie de prison est tel, qu’un simple stimulus normal (un regard, une image, une robe, une coiffure...) le met dans un état d’excitation immédiate, alors qu’il n’est pourtant que dans la situation d’une personne normale dans la société. »

Déjà, en détention, tout geste venant d’une femme semble sujet à connotation. Il faut quand même dire que la population carcérale n’est pas représentative de la société. Souvent les détenus viennent de milieux où la représentation de la femme est compliquée. Avec cette idée de la mère ou la pute. Pas tout le temps, il ne faut pas faire des généralités, mais souvent. On ne peut pas nier non plus qu’on a à faire à des gens qui sont carencés au niveau psychoaffectif et psycho-sexuel.

On enferme les gens, on les réduit à quelque chose de bestial et puis on les lâche. Parce qu’au niveau du traitement de la question de la sexualité en prison, il n y a rien en France. Si quelqu’un veut voir un psy, il peut, mais ce sera son initiative.

On ne contribue pas à rendre meilleur l’individu. Pourtant la réinsertion, c’est l’objectif premier de la prison. C’est la seule solution pérenne, plus que la neutralisation. La prison est un lieu désocialisant. Il y a des progrès à faire.

De l’homosexualité, vous dites que ça reste « une sexualité avec le même autre que soi ».


Oui, le même autre, ce n’est pas la question du sexe qui est induite. Avoir une relation homosexuelle en prison, c’est avoir une relation avec quelqu’un qui est dans les mêmes 9 m2, qui est aussi privé de sa famille, qui a la même activité dans la journée (ou presque) et qui mange la même chose.

Une question revient souvent : est-ce que la prison « rend » homosexuel ou elle agit seulement comme un révélateur ?

C’est assez étonnant. Tous les livres de chercheurs que j’ai lu se positionnent sur cette question. Je trouve que c’est difficile d’avoir une réponse. Ce qui est sûr, c’est que des gens ont des barrières culturelles fortes et ne peuvent pas accepter leurs sentiments. Pour les détenus en tous cas, l’homosexualité est souvent mal vue, parce qu’ils la vivent encore comme un contrôle des corps imposé par la prison.

Vous parlez quand même de ce que les détenus appellent le « CCC » à Caen pour « centre des détenus des culs cassés » et de la prison d’Ensisheim (Haut-Rhin). Des lieux réputés comme plus tolérants envers l’homosexualité.


A Ensisheim, il y a beaucoup de gens qui ont été condamnés pour des infractions sexuelles. Des pointeurs, comme disent les détenus. En prison, ils sont très persécutés et il y a des centres de rétention qui leurs sont destinés, pour les protéger. Parce que sinon ailleurs, ces détenus ne vont jamais sortir de leur cellule

Souvent ils n’ont pas exactement le même profil que les autres délinquants, ceux qui se font arrêter pour du trafic de shit. Souvent ils ont « plus d’ouverture sexuelles ».

Sexualité en Prison Souffl10
Y a-t-il quand même des histoires d’amour en prison ?

Oui bien sûr. Il y en a même parfois entre membres de l’administration pénitentiaires et détenu(e)s. On peut se rappeler d’Emma, l’appât du gang des barbares dont le directeur de prison est tombé amoureux.

Je crois que c’est quand même rare les histoires d’amour, parce que la prison n’est pas un univers propre à l’éclosion des sentiments amoureux. On aime l’autre parfois de façon très fusionnelle, mais on ne partage pas tout le quotidien.

Quand on parle de sexe en prison, on pense surtout tout de suite au viols. C’est presque un cliché. Qu’en est-il vraiment ?

Je crois que c’est beaucoup moins fréquent que ce que l’imaginaire collectif veut. Il y a plein de gens qui ont passé quinze ans en prison sans se faire violenter.

Pourtant, à chaque fois que j’ai parlé de mon travail, on m’a parlé des viols et ensuite on m’a demandé : « Est-ce qu’ils sont tous homos ? »

La masturbation, l’altérité manquante, l’arbitraire ce sont des choses qui viennent ensuite quand on s’intéresse vraiment au sujet.

Vous parlez dans votre livre de prostitution forcée. Un détenu en viole un autre, puis lui attribue une réputation d’homosexuel risquée, et finalement lui accorde une « protection », en échange de services sexuels.

C’est rare, mais ça existe toujours. Il y aura toujours des gens qui se feront désigner comme victimes, dans cet univers-là. Dans un monde où il y a autant de frustrations, il y a besoin d’un souffre-douleur. Il y a aussi un processus de domination en chaîne, le dominé veut dominer à son tour.

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Au parloir, certains couples ont des relations sexuelles. Vous parlez de cette femme pour qui faire l’amour devient une sorte d’acte de résistance, un peu comme ce personnage de Salo qui couche par amour avec une femme et qui, avant se faire tuer pour cet acte, se tient debout, nu, le poing levé.

Oui, c’est étonnant parce que cette femme à l’origine n’a aucun problème de délinquance, aucun problème d’autorité, mais à un moment donné elle ne supporte plus de voir son compagnon mis dans une situation de souffrance, d’infériorité. Du coup elle se prend les ailes de se révolter. Il ne lui reste plus que ça. C’est un cri. « Stop. Il ne m’auront pas. »

Ces couples prennent un risque. Ça relève de la résistance existentielle pour arriver à vivre presque normalement. La personne à l’extérieur est aussi punie. Souvent, les prisons sont loin, les conjoints font trois heures de route pour voir leur compagnon une demi-heure et puis finalement on leur enlève parfois un peu de temps. C’est violent tout ça. Ça crée un sentiment de révolte.

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Que penser des Unités de vie familiale (UVF) ?

En France, on a réfléchi à la problématique de la sexualité en prison tard, beaucoup plus tard que d’autres pays.

Les Unités de vie familiale sont un progrès, mais le problème, c’est qu’à travers elles on a tendance à vouloir prôner un modèle de couple. On est toujours dans un contrôle des individus, des corps, des sexualités, de la norme...

Pour accéder à une UVF, il faut soit être une famille ou un couple stable. Vu le nombre de demandes et le nombre d’UVF existant (une cinquantaine pour 190 établissement), c’est ridicule.

J’avais rencontré une jeune femme qui ne faisait plus de demande, elle avait des relations au parloir et elle disait : « Je ne suis pas mariée, je ne suis pas pacsée, ça faisait même pas un an qu’on était ensemble quand il s’est fait incarcéré. On ne vivait pas ensemble. J’ai fait quelques demandes. Aucune chance, quoi. »

Les UVF sont un point positif, mais il faut les rendre plus nombreuses. Ce sont aussi des structures très coûteuses.

Un appartement dans une prison, c’est quand même une boîte dans une boîte. On ne peut pas enlever ce caractère à la prison. On peut penser à des chambres uniquement destinées au rapport sexuels comme en Espagne.

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Et quelles autres solutions ?

Il faut aussi multiplier les permissions de sorties, le plus tôt possible. Certes, il y a des gens qu’on peut estimer dangereux mais il s’agit de préparer la sortie, dès le premier jour de prison. Ça fait peur, mais je crois que c’est un risque à prendre : peut-être qu’il y a moins de risque à aménager des sorties pendant la peine plutôt que de laisser sortir des personnes frustrées.

Et puis, il faut un vrai suivi psychologique en prison. Actuellement, c’est une condition d’aménagement de peine, les gens y vont une fois par mois.

Mais, un bon suivi psy, c’est une fois par semaine, minimum. On ne peut pas juste organiser ces rendez-vous juste pour se donner bonne conscience. Ce qu’il faut aussi, ce sont des sexologues, mais aussi des ateliers qui permettent de parler vraiment de tout ça. Des ateliers sur la santé, l’hygiène du corps, des ateliers assez généraux. Parce que si demain on fait un atelier sur la sexualité, les détenus n’iront pas. Et ils seront stigmatisés s’ils y vont.
Keir
Keir
Despote


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