Fabrice Hyber
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Fabrice Hyber
“Il y a toujours un artiste près de chez vous. ”
Fabrice Hyber (*) fait ses études aux Beaux-Arts de Nantes, et connaît rapidement le succès, au milieu des années 1980, grâce à un travail inclassable et ironique sur l’hybridation, la prolifération, les contradictions du système marchand, etc. Fabrice Hyber utilise tous les supports, dessin, peinture, sculpture, installation, vidéo, et matériaux le portant à la frontière de l’art et de la vie. Il conçoit lui-même ses catalogues d’exposition. Le cinéma est également présent le travail de Fabrice Hyber, avec notamment les « story-boards », sortes d’œuvres-accrochages constituées par la disposition « en rhizome » de dessins et de peintures, dont la disposition varie sans cesse et se complète d'une exposition à l'autre.
Il commence à exposer en 1986 dans les galeries Arlogos et Froment-Putman les premières « Peintures homéopathiques » (1986-1988), « travail qui montre, dans un temps donné, toutes les confrontations rencontrées lors de l’élaboration d’un œuvre, comme un montage mental ». Etendant le champ de l’art à celui de l’entreprise, Hyber crée en 1994 Hyber la société UR (Unlimited Responsibility, 1994-2005), destinée à produire des objets et à favoriser les échanges de projets entre entreprises et artistes. En 1995, l’artiste transforme le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris en « Hybertmarché » et installe un salon de coiffure professionnel dans le forum du Centre Pompidou à l'occasion de l'exposition « Féminin-Masculin ». Avec les POF (Prototypes d’Objets en Fonctionnement), comme par exemple le Ballon carré, Hyber détourne l’usage habituel d’objets du quotidien, et se moque du design et de notre appréhension innée des formes. En 1997, il remporte le Lion d’Or de la Biennale de Venise.
Plus récemment, Fabrice Hyber place son travail au cœur de la cité. Ainsi a-t-il répondu à la commande de Sidaction pour le parc de la Villette : L’Artère (2006) est un anti-monument, une œuvre au sol constituée de 10 000 carreaux de céramique peints par l’artiste, en forme de ruban rouge dénoué. Ailleurs il construit une maison en terre cuite d’un seul tenant, plante des milliers d’arbres dans la ville (Nord-Sud au Frac Pays de la Loire, 2005), organise la « chaosgraphie » (décors obstrués de POFs et costumes) d’un ballet d’Angelin Preljocaj sur Les Quatre Saisons de Vivaldi (2005)…
- Spoiler:
Fabrice Hyber vit et travaille à Paris. Il est représenté par la galerie Jérôme de Noirmont.
(*) En 2004, Fabrice Hyber déclare : « À partir du 1er mai 2004, j’ai décidé, en pleine possession de mes moyens, c’est-à-dire en pleine santé, de supprimer le T de Hybert : Hyber Santé ».
Keir- Despote
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